Comment transformer de la manière la plus harmonieuse possible cette très belle théière/cafetière en tôle émaillée rouge pétant en état quasiment neuf ? Plutôt que d’installer une ampoule sur le couvercle, pourquoi ne pas l’insérer à l’intérieur ? L’émail blanc pourrait réfléchir la lumière et produire une sorte de projecteur dont l’intensité pourrait être modulée en fonction de l’inclinaison du couvercle. Sympathique pour créer des ambiances variables ! Après avoir essayé pas mal d’ampoules de diverses tailles, formes et couleurs, j’ai décidé d’opter pour une ampoule à la lumières blanche légèrement chaude (2700 K) à calotte argentée. Pourquoi ce choix me direz-vous ? Parce que. Oui, bon, en fait, le blanc pour profiter au maximum du pouvoir réfléchissant du revêtement de l’objet tout en ne dénaturant pas sa couleur. Et la calotte pour ne pas être ébloui ! A priori, les lumières froides sont en effet plus éblouissantes que les plus chaudes. Et a fortiori si l’ampoule est puissante, comme celle-ci. Puissance d’ailleurs nécessaire pour envoyer suffisamment de lumière car ici, l’éclairage est indirect. Ensuite, il fallait faire traverser le futur câble. Je pensais naïvement m’en sortir d’un coup de perceuse mais, bien que très fine, la tôle émaillée est un matériau extrêmement résistant et de surcroît glissant (et qui s’écaille à la moindre occasion !). Ce fut donc, étonnamment, l’étape la plus compliquée. On est souvent surpris en upcycling ! Je suis arrivé à mes fins, millimètre par millimètre, au moyen d’une meule diamantée conique montée sur mon infatigable Dremel. Le reste était fastoche. Un petit passage tout de même par l’impression 3D pour modéliser un cache blanc qui permet de masquer les connexions dans le fond et d’éviter qu’on puisse y glisser un doigt maladroit. Et par la même occasion augmente le pouvoir réfléchissant. Direction la boutique pour créer un beau point rouge derrière la vitrine.
