Avec ce nouveau modèle de robot, j’inaugure une nouvelle façon de travailler : des créations avec davantage de petits détails. Ici la taille modeste et les éléments non creux ne permettaient pas d’installer une source de lumière. Ce sera donc une sculpture déco. J’aime bien aussi, ça permet d’être un peu plus libre qu’avec des lampes ! Qui dit détail dit démultiplication du temps consacré à la recherche de pièces et aussi à l’assemblage. Ici nous avons un exemple parfait de conception par paréidolie. Vous savez, l’illusion instinctive qui fait apparaître des sujets familiers. Je l’utilise énormément et c’est une capacité qui se travaille ! Avec ce sélecteur de fréquences d’une ancienne TSF (démontée et transformée en enceinte connectée), j’ai tout de suite vu un visage avec des yeux écarquillés. Un transfo issu du même type d’appareil achevait de donner un début de personnage anthropomorphe. J’ai ensuite poursuivi l’idée d’assembler en grande partie des composants électroniques issus de vieilles radios. Comme l’enroulement du transfo était en fil de cuivre, j’ai décidé d’adopter cette bichromie pour tout le robot : cuivre et métal « gris ». J’ai assez peu de cuivre dans mes caisses de matériel mais avec un peu d’imagination, j’ai pu trouver ce qu’il me fallait pour assurer une alternance satisfaisante. Pour le reste, beaucoup de travail sur les assemblages (je n’avais jamais démonté complètement un potentiomètre rotatif), rajout au fur et à mesure de petits détails, atermoiements sur la forme des pieds (il a failli avoir des skis !) et de la bouche. Au final, comme ce robot est assez lourd pour sa taille et que son centre de gravité est assez haut, j’ai choisi de le fixer sur un socle chromé, permettant une bonne stabilité (une chute pourrait dissocier certains éléments, je ne prends donc aucun risque). Après de grosses poignées d’heures passées à peaufiner l’engin, je l’ai sans plus attendre envoyé se faire tirer le portrait par mon photographe attitré, c’est à dire moi (oui, je suis nombreux dans ma tête) !